Depuis octobre 2019 à Ouagadougou, a été décidé au sein de l’UEMOA une célébration annuelle du « Mois d’octobre, mois du Consommer Local » par les Ministres en charge du Commerce des Etats membres de l’Union. Cette décision avait pour objectif d’accompagner les efforts de transformation des produits locaux dans l’espace UEMOA, à travers la promotion du savoir-faire national.
Réputé pays en crise, le Mali reste un pays qui présente des potentialités importantes dans la transformation et la commercialisation des produits locaux. Le premier avantage d’entreprendre dans un secteur soutenant la consommation locale est le soutien à l'économie locale. Commercialiser ou faire consommer des produits fabriqués ou cultivés localement, c’est s’inscrire dans le même écosystème que les entreprises et les agriculteurs du pays, pour renforcer l'économie nationale.
Ensuite, l’initiative du « mois d’octobre, mois du Consommer Local » permettra de soutenir la diversité culturelle. En achetant localement, les populations participent à soutenir les producteurs et les artisans locaux, qui sont des entrepreneurs avec des pratiques et des traditions culturelles uniques. Les produits locaux peuvent être plus frais et de meilleure qualité que les produits importés parfois sur de longues distances.
Le Mali a produit environ 5,5 millions de tonnes de céréales en 2018, principalement du mil, du riz et du maïs. La production de légumineuses, comme les haricots et les pois chiches, a atteint environ 1,5 million de tonnes en 2018.
Les fruits et légumes : En 2018 la production a atteint 1,5 million de tonnes de fruits, principalement des mangues et des papayes, ainsi que des oranges, des bananes et des avocats. Quant à la production de légumes, elle a atteint environ 2,5 millions de tonnes la même année, principalement des tomates, des aubergines, des oignons et des carottes.
La production des céréales et les légumineuses au Mali est principalement assurée par des agriculteurs individuels ou en petites coopératives. Selon le FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), environ 80 % de la production de céréales et de légumineuses au Mali est réalisée par des petits exploitants agricoles. En plus des agriculteurs, d'autres acteurs interviennent dans la chaîne de production et de distribution des céréales et légumineuses au Mali, tels que les commerçants, les transformateurs et les exportateurs.
Au Mali, le marché des céréales et légumineuses est principalement réglementé par le ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche (MAEP). Le MAEP est chargé de fixer les prix minimum et maximum des céréales et légumineuses sur le marché, ainsi que de définir les quotas de production et d'importation. En outre, le MAEP peut intervenir sur le marché en achetant ou en vendant des céréales et légumineuses pour stabiliser les prix et assurer l'approvisionnement des populations. Le MAEP travaille également en étroite collaboration avec d'autres organismes et institutions, tels que l'Union des producteurs de céréales du Mali (UPCM) et l'Agence malienne de développement des marchés agricoles (AMDA), pour assurer la gestion efficace du marché des céréales et légumineuses au Mali.
Pourquoi entreprendre dans la viande et le poisson au Mali ? L'élevage et la pêche au Mali, occupent plus de 80% de la population. La consommation de viande étant très importante, c’est une opportunité intéressante de s’investir dans ce secteur. La production de viande bovine malienne en 2020 a atteint environ 47 000 tonnes, tandis que la production de viande ovine et caprine a été estimée à environ 18 000 tonnes. On estime à plus de 6000 tonnes de viande de volaille produite au Mali.
Traversée de part en part par le fleuve Niger, et comptant plusieurs lacs, le Mali est un pays de pêche. Elle est pratiquée par des pêcheurs professionnels et semi-professionnels, mais elle est également une activité importante pour de nombreuses familles rurales qui utilisent la pêche comme moyen de subsistance. En 2020, la production de poisson au Mali a atteint 61 000 tonnes. Le tilapia et le poisson-chat sont les espèces les plus couramment produites.
Malgré la production de viande et de poisson importante au Mali, le pays importe
Il est important de noter que ces chiffres ne reflètent pas la totalité de la production de viande et de poisson au Mali, car une partie de ces produits est également importée ou produite de manière informelle. De plus, ces données ne prennent pas en compte la consommation de viande et de poisson au Mali, qui est également importante pour comprendre le marché de ces produits.
Le Mali est connu pour sa production de textiles, notamment de coton et de soie. Selon le World Trade Organization (Organisation mondiale du commerce), les exportations de textile du Mali ont atteint environ 17 millions de dollars en 2018.
Très faiblement industrialisé, le textile malien dont le commerce est un secteur important de l'économie malienne, est produit à la main par de nombreux artisans. Il est souvent vendu dans les marchés locaux ou en ligne. Le Mali exporte également des textiles vers d'autres pays africains et du monde entier.
Le secteur du textile au Mali a connu des difficultés ces dernières années en raison de la concurrence de produits importés à bas prix, de la baisse de la demande pour les produits traditionnels. De nombreuses initiatives visant à promouvoir le commerce équitable et à soutenir les artisans locaux en leur offrant des opportunités de formation et d'accès à de nouveaux marchés. C’est le cas de l’Association Mali Mode Show qui forme des jeunes créateurs, organise des ateliers et soutient le réseautage international à travers un defilé international annuel. Ces initiatives visent à renforcer le secteur du textile au Mali et à soutenir les artisans et les communautés locales.
Le pays est également réputé pour ses produits artisanaux, tels que les bijoux en or, les objets en cuir, les poteries et les objets en bois sculpté. Les exportations de produits artisanaux du Mali ont atteint environ 10 millions de dollars en 2018.
En outre, le Mali étant le troisième producteur d’or d’Afrique, le Mali revêt un potentiel considérable de développement du secteur des produits artisanaux.
Pour conclure, le commerce, le transport et les services sont les activités dominant le secteur tertaire, qui le plus dynamique, contribuant pour sa part à hauteur de 45,7% du PIB. Ce sont donc des activités transversales qui sont avantageuses en investissement dans le pays pour soutenir la production locale.
